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Il était une fois dans un pays lointain une princesse qui attendait son prince charmant. Celui-ci était en route, mais, retardé par un dragon, il prenait de plus en plus de retard. Pendant ce temps, au châreau, les prétendants défilaient pour conquérir le coeur de la belle. La jeune femme, fidèle, les éconduisaient un à un, l'air doux, les yeux dans le vague. Elle guettait nuit après nuit l'arrivée de son promis, le regard rivé vers l'horizon, espérant voir apparaître un minuscule point blanc s'approchant à tout vitesse.
Le prince terrassa le dragon, il alla jusqu'à la tour isolée à la recherche d'un trésor à ramener à sa mie. Mais quelle fut sa surprise, lorsqu'il découvrit dans la pièce la plus haute, une ravissante demoiselle au teint rose et aux lèvres rouges. Oubliant aussitôt sa princesse en son vaste chateau, il embrassa sa nouvelle conquète et la réveilla de son long et paisible sommeil. Ensemble ils repartirent sur son destrier à toute allure en direction d'un pays plus lointain encore.
La nouvelle n'atteignit jamais les oreilles de la princesse, qui continua d'attende inlassablement son valeureux chevalier. Quand elle eut trente ans, le désespoir lui en faisait déjà paraître quarante, et plus aucun prétendant ne venait la courtiser. Elles les aurait tous rejetés encore une fois, mais dans sa solitude, la pauvre femme se sentait encore plus triste, elle aurait tout donner pour un peu de compagnie, mais même ses parents l'avait laissée isolée dans sa chambre, car son air était si grave et maladif qu'elle les effrayait un peu.
Elle se suicida quelques mois plus tard. Son sang se répandit sur le tapis d'orient que lui avait un jour envoyé son fiancé, tache rouge grandissante, atteingnant bientôt le sol. Une servante la découvrit morte, le lendemain matin, alors qu'elle montait pour lui apporter son déjeuner.
Le beau prince et sa marquise vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants.
Il fait froid, je rentre chez moi, c'est le soir, je traverse le vieux pont. Des enfants jouent autour de la rivière. Elle a gelé durant la nuit. Ils tapent du pied sur la glace, testant sa solidité toujours au bord de la rive. L'un d'eux, plus aventureux, s'avance sur la glace. Je serre les dents. Un craquement sonore se fait entendre. La glace cède. Le gamin tombe dans l'eau. L'eau froide lui coupe le souffle, pas un cri ne franchit ses lèvres. Les enfant sur la berge appelent à l'aide, tandis que leur camarade s'enfonce. Je reste là, je regarde.
Une femme qui passe décroche brusquement son protable et compose le numéro des secours. Ils n'arivent pas, la route est bloquée par la neige. Le gamin dans l'eau ne bouge plus. Au bord de la rive personne ne peut rien faire. La glace est trop fragile, nager est impensable. Les pompiers arrivent enfin, suivis par une ambulance aux girophares bleus.
On récupère l'enfant.
Ses lèvres sont bleus, son visage blanc. Il est trempé.
Il est mort.